Obtenir le permis moto

 

par michelvincent

 

Mes histoires de permis sont longues, cocasses, et internationales, arrêtez-moi si ça vous ennuie.


Né en 49, comme Rickman, étudiant en anglais, fauché, et donc roulant en vieille mob jaune, je pars en 71 en Angleterre comme assistant français dans un bahut de Widnes, bled industriel à 30 bornes à l'est de Liverpool. Là-bas, je m'achète une BSA Bantam, demande une "provisional driving licence", accroche un L devant et derrière, et apprends à conduire tout seul mon premier engin à vitesses. Rock'n roll ! J'ai failli me rentrer un autobus à impériale en roulant, bien-sûr, du mauvais côté de la route, mais assez vite, j'ai maîtrisé la bête, et of course, il a fallu acheter mes premières clés Whitworth et me mettre à la mécanique. Bref, au bout de 6 mois, ayant appris le highway code, j'ai fait la demande de passage de permis, et suis descendu en ville sur ma Bantam le jour de la convocation, où un vieux monsieur m'a demandé de faire le tour du pâté de maisons en faisant bien les signaux manuels et en faisant un arrêt d'urgence quand il lèverait le bras. Il m'a posé 3 questions sur le code, et hop, emballé. Le lendemain, un copain m'a prêté son A10, que je pouvais maintenant conduire (jusque là, j'étais limité à 250cc). Rentré en France, j'ai résilié mon sursis, ayant demandé la coopération pour éviter de passer 12 mois à cirer les pompes à Yéti, (par exemple), et on m'a envoyé à Khartoum, au Soudan, pour 2 ans. Là-bas, je suis allé au ministère des transports, où, sur présentation de mon permis moto anglais, on m'a délivré un permis moto-auto ! J'ai acheté une vieille deudeuche de 57 qui avait échoué là-bas je ne sais comment, et je suis allé apprendre à la conduire dans le désert, puis, sûr de moi, je suis rentré en ville où je me suis rentré un autobus. J'aime pas les bus !
(A suivre...) 

 

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Résumé de l'épisode précédent : Après avoir passé le permis moto anglais, j'ai pris un Khartoum en Soudan en deuche. Merci de votre aide.


Carton à Khartoum.
Donc le chauffeur et d'autres Soudanais écroulés de rire, descendent du bus, constatent que le bus, déjà pas mal cabossé, n'a rien, et filent. La deuche, en revanche, a les deux longerons moteur pliés, et le capot, avec les cannelures des années 50, ressemble à un vieux kleenex. Avec un copain qui a une jeep, on remorque la 2cv jusque chez Ahmed Medani au souk, un véritable magicien, qui soude les longerons avec des renforts, et, au marteau à tôle et au chalumeau, redresse le capot, chaque petite cannelure refaite, il ponce et repeint, et c'est mieux que neuf !!! Pour environ 200 balles de l'époque. Ce gars, il aurait fallu l'importer.
Bref, pendant les vacances entre mes deux années scolaires (je devais 16 mois, au lieu de 12 en France à la caserne, mais j'avais signé pour 2 années scolaires, la période complémentaire étant payée comme pour un civil), je file à Widnes (là où j'ai passé mon permis anglais, suivez, merde !), et avec un copain, on trouve une Norton Atlas à £350, et me voila avec ma première Norton. Je mets la Bantam, que j'avais laissée là-bas en dépôt-vente chez Colin Rides motorcycles, le sympathique magasin moto de Widnes, et retourne en France sur l'Atlas, puis au Soudan, non, en avion, pas sur l'Atlas. L'année suivante je rentre en France avec, notez bien, un permis moto anglais, un permis tout véhicule soudanais, et toujours pas de permis français. Je me pointe à la préfecture la bouche en coeur et explique à la préposée que je voudrais faire changer ça en permis français, ce à quoi elle répond qu'il me faut:
a) les permis en questions avec photocopie
b) la traduction officielle visée par le consulat
c) un certificat de résidence de plus d'un an dans le pays concerné, avec la carte d'identité consulaire correspondante. Et bien sûr, je n'avais pas tout ça.
Je continue donc de conduire l'Atlas, immatriculée et assurée en Angleterre, avec un permis anglais, en racontant au flic qui m'arrête un jour que je ne suis pas résident en France, mais que je régulariserai tout ça quand ce sera le cas, et ça passe !
Au bout de 6 mois, je repars pour deux ans en coopération au Koweït, en tant que civil cette fois, et bien décidé à faire la paperasserie dans les règles avant de rentrer.
Arrivé là-bas, j'achète une H...a 4 pattes F1 neuve (c'est la seule bécane de grosse cylindrée qui était en vente à Koweït), pas de taxes là-bas, donc moins chère qu'ici. Je file au service des permis du ministère des transports, présente mon permis anglais, et on me délivre un beau permis koweïtien plastifié, avec ma photo dessus, style carte vitale nouvelle formule.
Me voila paré pour faire tous les matins en allant au boulot l'autoroute qui suit le Golfe à fond la caisse sur la 4 pattes.
Me voila aussi titulaire d'un permis moto anglais, d'un permis soudanais tout véhicule, et d'un permis koweïtien. Belle collection, non ?
Mais... La suite au prochain numéro.

 

 

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Bon, où en étais-je ? Ah oui, je file au boulot comme un V2 sur la 4 pattes. Le koweïturage, dans un pays où l'essence coûte moins cher que l'eau potable, ça se pratique peu.


Un beau matin, une BMW (4 roues) me double, gyrophare gyrant, le flic en civil (entendons-nous bien, en costume national, avec taie d'oreiller et courroie de ventilateur sur la tête) me fait signe de m'arrêter, j'obtempère, sors mon précieux permis. J'étais bien sûr en indiscutable excès de vitesse, je bricole une vague excuse comme quoi je suis en retard pour mon cours à la fac, et le respect pour mes étudiants fait que patati patata etc... Oui me dit-il, mais cela ne justifie pas que vous rouliez à moto avec un permis auto. Alors là, je vous demande bien pardon, mais c'est un permis moto, que j'ai obtenu par transformation de mon permis anglais, que j'ai sur moi, et que je lui montre. Il m'explique que le permis moto est bleu, que le mien est blanc, et que c'est de plus écrit dessus, mais bien sûr en arabe, que je commence à parler un peu, mais pas à lire, car je n'ai pas pris la peine d'apprendre l'alphabet. Je suis donc analphabète, j'ai honte. Il me dit que de toute évidence, le bureau des permis a fait une erreur, que je dois m'y rendre au plus vite pour faire rectifier ça, et que j'ai 15 jours pour venir lui présenter un permis moto en bonne et due forme à l'hôtel de police. Bien entendu, vous me voyez venir, futé comme je suis, je me garde bien de leur dire qu'ils se sont gourés, je me présente avec mon permis anglais, en insistant bien sur le fait qu'il s'agit d'un permis moto et que je voudrais la transformer en permis MOTO koweïtien. Le gars du service "permis moto" m'explique que oui, mais je vais devoir le passer, le permis. Quoi ? Mais oui, on n'a pas d'accord spécifique pour transformer les permis motos. OK. Rendez-vous est pris, je me pointe sur ma Honda au "centre d'examen", deux "portacabins" (algécos ?) climatisés servant de bureau, dans un bout de désert hors de la ville, avec, autour, au milieu de nulle part, des rues, des feux, des stops et des laissez-le-passage, des passages piétons, etc., et un gus planté là en plein cagnard, pas climatisé du tout, qui fait passer l'examen. Au bureau, on me file un QCM de 20 questions sur le code, je fais deux erreurs, j'ai droit à trois, c'est bon. Et je remonte sur la bécane pour aller voir le gars qui sue en plein soleil. Je lui donne mon papier, il me tend un thermos et me demande d'aller lui chercher de l'eau au bureau. Je m'exécute, portant (toujours à moto) le pichet d'une main, le lui ramène, il signe mon papier, et voila, je suis maintenant titulaire, vous avez bien suivi, d'un permis moto anglais, d'un permis divers véhicules soudanais, d'un permis moto ET d'un permis auto koweïtien, mais toujours aucun permis français. Dans le tas, je n'ai passé que le permis moto anglais, et, si on veut, le permis moto koweïtien. Parfait. Cette fois je fais faire toute la paperasserie au consulat, les traductions officielles certifiées conformes etc..., et, mon contrat de deux ans effectué, le 11 juin 1979, je repars pour la France. Non, pas en avion, sur la 4 pattes. A 11 h du soir, je prends la route, il fait 38°C.
Prochain épisode: Desert Storm.

 

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Les contes du conteur "chronometric".

 

Desert Storm.
Bon, alors j'arrive à Bassorah vers 2 h du mat et prends une piaule dans un hôtel que je connais: j'allais assez souvent en bécane en Irak, où l'alcool était légal, il y avait même 2 marques de bière locales, la Farida et la Shérazade, excellentes, et des gens plutôt sympas. Je suppose que maintenant, l'hôtel n'est plus qu'un tas de ruines, la bière un vieux souvenir, et les gens sympas morts...
 Le lendemain soir, je monte au nord par la nouvelle route qui passe par Diwaniyah, Nasiriya, Hilla (Babylone) et Bagdad, route terminée à temps pour que les Américains la prennent quand ils iront eux aussi faire du tourisme à Bagdad quelques années plus tard. Il fait très chaud et très soif, à moi, Shérazade...(ouais, ouais, chère rasade...). Quelques jours à Bagdad, puis je décide de suivre l'Euphrate, comme ça, quand je crèverai de chaud, je pourrai me fiche à l'eau, ce que je n'ai pas manqué de faire, et plusieurs fois, quand la route passait assez près du fleuve. La route n'était qu'une infâme piste, avec un peu de goudron fondant au milieu. J'ai eu mon vent de sable, un camionneur s'est arrêté pour voir comment j'allais: j'étais planqué sous un keffieh à la Yasser Arafat derrière la moto. (Heureusement qu'il y avait un bon filtre à air sur la Honda !) Il a même proposé de monter la bécane dans le camion...Il m'indique qu'en Turquie il y a pénurie d'essence et queues aux stations service, je passerai donc ailleurs. Je traverse la frontière Syrienne à Deir es Zor, et file sur une bonne route jusqu'à Alep...noms de bleds qu'on a pas mal entendus dernièrement... Bref, j'ai vu le souk historique d'Alep avant qu'il soit pété par les bombes, visité plusieurs sites antiques (Mari, Ugarit, Ras Shamra...) puis Lattakieh, d'où je m'embarque pour Chypre, une semaine et une gamelle sur cette île, puis Le Pyrée, le tour de la Grèce, (je sais, les médisants vont dire que je fous le bordel partout où je passe ! Mais C'EST PAS MOI !!! Ou alors je l'ai pas fait exprès !) (et si vous la ramenez, je vais foutre le bordel chez vous...) ferry jusqu'à Ancône, virée en Italie, concert de Patty Smith, en passant, aux arènes de Fréjus, Marseille, Narbonne, et enfin Bordeaux, où j'arrive le 2 septembre. J'ai pris mon temps, mais ça valait le coup.
Je vais pouvoir maintenant faire quoi donc ? Mais oui, bien sûr, je vois qu'il y en a un qui suit, aller à la préfecture faire changer mes permis Koweïtiens... le moment que vous attendez tous ! Mais cela fera l'objet du prochain épisode.

 

***

La PREFECTURE ! (ARRRGH ! Non ! Pas la préfecture !!! ) (SI !... )


Je m'arme de patience et de tous les documents requis et soigneusement conservés dans un porte- heu,...documents, et vais faire la queue au service permis de conduire. Après une ou deux heures, je présente le tout au guichet, ou l'on m'explique, en me faisant comprendre que je suis bien un demeuré de ne pas être déjà au courant, que, pour faire une demande de changement de permis de conduire, il faut, en plus de toutes les paperasses, avoir été résident 6 mois en France après le retour du pays où dont auquel le permis a été obtenu, etc..., et en justifier par d'autres paperasses, style quittance de loyer, facture EDF, etc... En attendant, puis-je conduire ? Mais oui, il suffit de transporter toutes les paperasses pour justifier de ma bonne foi en cas de contrôle. A côté de ça, le flic qui m'arrête quelques jours plus tard sur ma Honda immatriculée au Koweït et à qui je commence à sortir tout le paquet a un sens de l'humour louable, et me souhaite bon courage...
Entre temps, j'achète une 4L (que je conduis, bien sûr, avec mon beau permis koweïtien
, ), et remets l'Atlas en service ( Il a fallu refaire le bas moteur, et la partie cycle n'est pas reluisante), subis un "coup de la portière" sur la Honda (fourche pliée), achète pour 1000 balles une autre Atlas en caisses: le gars a explosé le bas moteur: serrage, bielle de gauche pétée, ayant poussé l'arbre à cames à travers le carter, mais complète, partie cycle en bon état, et, surtout, CG française, en fais une belle avec les deux, achète ma petite maison, (ça paye bien, dans ces pays...), et repars, avant que les 6 mois ne soient écoulés, en Irak pour une mission de 6 mois.

 


En revenant, je rends visite à un copain à Bordeaux avec ma 4L, dans laquelle je transporte une valise contenant mes précieux documents relatifs aux permis, (j'ai l'intention de me rendre à la préfecture l'après-midi), et toutes les photos et, surtout, diapos, que j'ai prises pendant mon voyage, pour les lui montrer. Le temps de monter dire bonjour, la portière a été forcée, et la valise a disparu.
Déclaration de perte au commissariat du coin, attente de quelques jours sur les conseils de l'agent de police, et effectivement, la valise est retrouvée, avec quelques photos et diapos, mais il manque les plus intéressantes. Tous les documents relatifs aux permis de conduire sont là, SAUF les deux originaux !!!
A la Kommandantur, euh, la préfecture (NON ! Pas la préfecture !!!), malgré la déclaration de perte, les traductions officielles, et les photocopies, la préposée me fait savoir, avec toute l'arrogance et la condescendance du sous-fifre à qui on donne un gramme de pouvoir, (vous connaissez), qu'ici, on échange les originaux, monsieur, pas les photocopies.
Bien emmerdé, je me dis qu'après tout, tel est pris qui croyait prendre, rien ne sert de courir etc... que c'est le petit Jésus qui m'a puni pour avoir voulu feinter la PREFECTURE, (aaargh !!! non !!!) et qu'il va falloir que je les passe, ces permis à la c...
Mais je fais quand même traîner les choses, continue de conduire avec mes permis étrangers (je passe pas mal de temps en Angleterre, où je suis parfaitement légal), et le ministère me rappelle pour un 2ème séjour de 6 mois en Irak, les Irakiens m'ont à la bonne et me redemandent, ça fait plaisir d'être apprécié. Malheureusement, leur branque de président vient de déclarer la guerre à l'Iran, on a droit aux bombardements, coupures d'électricité, de l'eau parfois, la police politique partout, l'espionite aiguë..., pas si marrant. Notez que là, je ne suis pas en bécane. On me prête parfois une bagnole, avec laquelle je trouve le moyen de monter jusqu'au Kurdistan et de visiter les sites antiques d'Assyrie, Kormuk, Ninive, Erbil. Il y a des barrages militaires partout, mais j'ai un laissez-passer et les Français sont bien vus. Au dernier barrage, le militaire me dit qu'il veut bien me laisser passer, mais regardez donc sur la colline. En effet, ça pète sérieux, les obus tombent par-ci, par-là, il y a quelque chose qui fume noir, et on entend distinctement la mitrailleuse du poste... Mouais, bon, demi-tour...
Puis je rentre en France, trouve un boulot au CAREL à Royan, (les Irakiens m'ont expliqué que vu la situation, ils n'auront pas besoin de mes services l'an prochain... Con de Saddam ! C'était trop beau: 6 mois en Irak, 6 mois de vacances, ça m'allait très bien, à moi !) et continue à rouler illégalement, principalement en bécane.

Va-t-il les passer, ces permis français ? On verra ça au prochain épisode...

 

***

Bon, bon, voila. Je cède au chantage. Mais c'est pas joli de faire chanter les autres maceurs, non, vraiment...


Résumé des épisodes précédents : j'ai plein de permis de conduire, mais toujours pas de permis français.


A l'institut de langues où je bosse, à Royan, on me donne une classe réunissant une douzaine de nationalités, tous venus là apprendre le français, et parmi lesquels on remarque...deux Koweïtiens !
Vous me voyez venir, je leur raconte mon histoire, l'un d'entre eux à un beau frère qui travaille au bureau des permis, il le contacte, et 15 jours plus tard, mon étudiant arrive avec à la main un beau duplicata de mon beau permis voiture ! Ouais !!! Mais... je ne voudrais pas abuser, mais dans le tas il y avait aussi mon permis moto... Oui, mais le gars qui s'occupe des permis moto n'acceptera de me le délivrer qu'en mains propres ! Je vous jure, il y a au moins un Koweïtien qui aurait un grand avenir à la préfecture de la Gironde !! Je ne peux quand même pas retourner au Koweït juste pour aller chercher une paperasse au bureau de permis... Enfin, en attendant, je vais pouvoir m'occuper du permis voiture.
Surmontant mon aversion, je retourne à la préfecture
(AAARGH ! NON !!!...), et après deux heures de queue, je présente tous mes papiers, qui sont acceptés, et le 4/9/81, me voila titulaire d'un permis B, sans, notez bien, avoir jamais passé d'épreuve. Victoire partielle...
Et pour l'autre, ben... je laisse traîner, me disant qu'un jour ou l'autre, le ministère des affaires étrangères aura de nouveau besoin de mes services, et que je n'aurai qu'à recommencer le parcours. Mais ça ne se passe pas comme ça, le changement politique a fait que les ministères doivent titulariser leurs personnels auxiliaires, et aux affaires étrangères, on ne peut pas titulariser d'enseignants, et donc allez voir à l'éducation nationale, et revenez nous voir. Jusque là, j'avais préféré rester free-lance... On me propose quand même un poste en Arabie Saoudite, mais je refuse, ça ne m'inspire pas. Et je finis par aller passer les concours, décroche l'agrégation, puis pars pour un an sur un échange avec l'université de Californie.
Là-bas, j'achète une Plymouth dans un vide grenier, un gros V8, pour $300. Oui, vous avez bien lu, ici, je n'aurais pas eu une mob d'occase pour ce prix là... Elle bouffe 15 l aux cent, mais vu le prix de l'essence là-bas, ça me coûte à peu près autant que de faire rouler ma vieille 4L en France. Mais je dois passer le permis californien ! Le permis international suffit si on ne fait que passer, mais je suis résident, avec un numéro de social security, et pour assurer la bagnole, il me faut un permis. Pas d'accords avec la France, donc je le passe. Rassurez-vous, ce n'est qu'une formalité, je me présente en candidat libre avec ma Plymouth, et je me permets même de faire le malin en exécutant un créneau, ce que personne ne sait faire là-bas. Et un permis de plus !

 


Mais au retour, il me manque toujours le permis moto français, et, pris en excès de vitesse à Poitiers, où je suis en stage, je m'en tire avec une amende, mais je sens le vent du boulet, et me résous à passer le permis moto.
Conduire une moto, ça, je sais faire. Mais il me faut apprendre à passer le permis français, et ça, c'est autre chose...Et en 87, ce n'est plus une formalité : il y a le plateau, la conduite sur route, etc... Et donc, si, Zerton, je me vois obligé de prendre des cours dans une moto-école, où je me rends au guidon de mon Atlas, pour monter sur une Yamaha avec 5 vitesses du mauvais côté, avant de reprendre l'Atlas pour rentrer... Depuis, chaque fois que je vois une ligne de cônes (une cônerie ?) sur la route, je ne peux m'empêcher de me les prendre en slalom, de faire demi-tour à fond la caisse et de revenir piler au point de départ... Bon, trèfle de plaisanteries, je deviens, le 31/3/87, titulaire du permis moto français, c'est le 3ème permis moto que je passe, alors que j'ai eu le permis voiture pour rien.
Les permis koweïtiens, je ne les ai plus, l'un vous savez pourquoi, et l'autre a été gardé par la préfecture (ils échangent vraiment). Mais les permis anglais, soudanais, et californiens, je les ai toujours, et vous les montrerais, si je savais comment les mettre sur le forum, mais quand je les scotche sur l'écran, ils tombent !
Non Else, pas sur la tête !!!

 

 

Mise en page : Nobody Else.

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