La moto fut créée il y a une douzaine d’année par un militaire britannique, en poste en Allemagne et travaillant à l’entretien des blindés de sa Gracieuse Majesté. C’est dire l’outillage et l’expérience qu’il possédait. Certaines pièces ont été spécialement fabriquées pour cette moto, mélange de pièces anciennes mises en valeur par des accessoires modernes.

Sa robe originale de couleur « vert anglais » nous change du stéréotype  des Tritons. Le cadre Norton de type « Featherbed Wideline » date de 1955.

Le moteur pré unit Triumph T110 est de 1951, l’ensemble cylindre, piston et vilebrequin (renforcé) sont de marque Morgo kit « MARK11 » de 750cc.

Les deux carburateurs Amal R930 et la magnéto Lucas  « Racing Magnéto » sont d’époque.

La fourche de type « Roadholder » date également des années 1950, mais le frein double cames Menani est moderne. Les poignées sont de marque Tommaselli, modèle « Daytona »

Deux Koni  suspendent le train arrière, la batterie est logée sous le cul de la selle. Les jantes 19“Akon sont équilibrées par des masselottes et équipées de pneus Metzeler « Hight perform »

Le speedo’ et le compte tour sont évidemment Smiths, notez le classique ampèremètre et le contrôle de pression d’huile (plus rare)

Touche « frenchy » le filtre à huile de Deux Chevaux.

La  moto démarre au premier coup de kick, même après 3 semaines d’immobilisation. Sur route, elle damne le pion à plus d’une moto récente en plastique et atteint allègrement les 185 Km/h avec une tenue de route de qualité moderne.

Je suis le troisième et heureux propriétaire de cette Triton. Je ne l’ai pas créée (j’en suis bien incapable, et il n’y pas de honte), mais l’entretient soigneusement et régulièrement, et en améliore constamment les équipements, finitions et performances.

Michel Halewyck     31/07/05