Essai Commando par Richard

                        Vous savez tous qu’une moto comme la plupart des engins conçu par l’homme, ça tient grâce à tout un système de fixation, d’embriquement et d’ajustement de pièces tous plus judicieux les uns que les autres. Même une fusée ça tient par des vis , des boulons, sans oublier clavettes, goupilles, fil de fer et chatterton, enfin je pense vu les feux d’artifices que les machines volantes nous font de temps en temps.

Ma moto à moi c’est un savant assemblage, une géniale et très esthétique disposition de morceaux de fer, de fonte, d’alu et d’un peu de plastique

Cette Norton Commando, qui est mienne et puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est normalement constituée, et assemblée, enfin à première vue, parce qu’au fil des kilomètres,  l’assemblage est apparu très peu performant, sur ma bécane j’ai presque tout perdu. La première pièce à se débiner fut un collecteur d’échappement, environ cinq kilomètres après sa première sortie entre mes guibolles. Bien sur de retour au bercail, serrage de tout ce qui est possible d’être serré. Cela n’a pas empêché un peu du reste de se barrer quand même,  j’énumère : ampoule de phare, garde de boue, écrous des collecteurs d’échappement, poignée gauche, réservoir d’essence, le titillateur d’un carbu, sélecteur de vitesse tombé à terre lors d’un arrêt à un stop, quelques écrous de fixation moteur, le bout du kick, là ou l’ on met son pied, au retour lors d’un démarrage, écrou, rondelle, ressort et sa petite bille sont partis faire un tour dans les airs, rigolos sur le coup, moins quand il faut rechercher tout ça. Il y a eu aussi le carter de chaîne primaire, un coup de bol, une des vis qui se fixe dans le carter moteur se baladait dans le fond, j’ose pas imaginer les dégâts si elle s’était fourré dans ce qui tourne, vis de fixation du sélecteur dans la boîte de vitesse, béquille centrale, l’entraînement du compteur, silencieux d’échappement, grillé une diode zener, fendu deux flotteurs de carbu, un bouchon d’une des cuve à fondu, les cannelures du kick et de son arbre ont rendus l’âme, le feu arrière et pour finir axe de roue avant foiré. Avec tout ça, elle commence à consommer environ un litre d’ huile au cent… kilomètre, je passes sur les pannes d’essence, par méconnaissance au début, et par excès d’optimisme ensuite, sur les câbles d’embrayage et d’accélérateur qui ont eu le temps de casser entre temps. Le tout sur huit ans et je ne sais combien de kilomètres.

A part ça, elle pête le feu, j’ai déjà pris 180 compteur. Depuis que l’on roule ensemble je la bichonne (heureusement vous me direz !) et elle me le rend bien, c’est ma septième moto, et sans vouloir faire le Nortoniste avec des œillères, c’est ma Commando qui m’ a procuré le plus de plaisir, d’ailleurs c’est avec elle que j’ ai parcouru le plus de kilomètres et je ne suis pas prêt de m’en séparer . Bien sur tout n’ est pas parfait, loin s’en faut. Une commando Roadster c’est beau, mais le réservoir ne fait que dix litres ( d’ou les pannes d’ essence), ma selle est d’une extrême dureté, l’éclairage, même en " plein phare " n' aveugle personne et je n' ai pas trop confiance en la béquille centrale. Sans mauvaise foi je ne vois rien d'autres. Par contre il y a une chose qu' y m'épate sur c' te bécane, même à plus de moins cinq degrés, elle démarre au premier coup de kick, rarement plus, et ce sans starter vu qu' il n' y en a pas !.

Moto économique à l'usage comme à l’entretien comparé aux Japonaises et aux Italiennes que j'ai possédé, en tout cas pour mon expérience personnelle, et le twin abat encore du bon boulot, tout au moins pour l'usage que j'en fais, des fois on essaie même de résister aux envahisseurs.

            Et puis avec les potes, quand on se fait une virée, ils nous laissent passer devant, parce que soit disant qu'on avancent (un peu) moins vite, mais des fois quand ça tourne et que je connais…et si on arrive pas prem', c' est qu' on leur a laissé la dernière ligne droite…histoire de ne pas se fâcher avec les copains…

                                                                                              Bonne route à tous, Richard.

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