Ce forum étant mondialement
réputé pour sa bonne fois et son objectivité exemplaire
quand les intervenants exposent les qualités et défauts
(assez rares somme toute) de leur machine, je vous
propose un compte-rendu d'essai.
Pendant une vingtaine de kilomètre, Enzoo m'a prêté le
guidon de sa Norton Model 7 de 1952...................en
solo.
La moto est un bicylindre de 500cc culbuté, culasse
fonte.
Le cadre est à suspension coulissante avec selle
monoplace à ressorts.
Je n'oublie pas de rappeler à Enzoo que s'il pouvait
s'abstenir de me casser la chaine primaire de ma BSA
comme la dernière fois, ça serait bien. Car bien sur,
nous avons échangé nos montures.
Toute bonne chose commence par le démarrage............peace
of cake (ça veux dire les doigts dans le nez en Grand
Breton) démarrer le moteur à la main doit être faisable.
Petit titillage du carbu pre-monobloc et le moteur
démarre au premier coup de kick.
L'opération suivante consiste à tirer le levier qui se
trouve devant la poignée gauche du guidon. On appelle ça
un levier d'embrayage je crois... il est ferme mais pas
trop dur. S'en suit le passage de la première en haut
avec le pied droit comme toute bonne anglaise qui se
respecte. Là, il y a un problème. Il n'y a pas de
vitesse à enclencher lorsqu'on lève le sélecteur.
Je jette un œil sur la boîte car chez Norton, c'est
comme sur le Port Salut, c'est écrit dessus. Non, la
première devrait bien être là où je la cherche. C'est
alors que quelqu'un me hurle de relâcher légèrement le
levier d'embrayage. Je m'exécute et miracle, dans un
très léger brossage de dent, la première s'enclenche,
c'est parti!
La machine en mouvement est surprenante à plus d'un
titre.
La position de conduite d'abord. On est assis très en
avant et haut sur la selle à ressort au demeurant plutôt
confortable. Le guidon tombe bien sous les mains et les
pieds sur les pédales en guise de repose pieds. Je n'ai
pas vérifié s'il y avait une position vélo comme sur les
Bleues mais c'est possible sur les Norton; du moins il
eut été judicieux de penser à cette option vu la
réputation des Norton. Les pieds sont haut perchés
aussi. On s'habitue très vite à cette position.
Au pas, il est difficile de garder une trajectoire
linéaire. La moto a tendance à louvoyer mais une fois
lancée, le phénomène s'atténue avec la vitesse. Peut
être un amortisseur de direction trop serré.
Il est temps de passer la seconde, beaucoup plus
difficile à trouver que le point mort qui la sépare de
la première. Le sélecteur est long et il faut un tout
petit peu violer la boîte pour qu'elle s'enclenche. Une
habitude qui vient aussi rapidement. Puis surprise, il y
a un point mort entre toute les vitesses. 7 vitesses
avec ces points mort, Honda n'a rien inventé..... Pour
rétrograder, c'est mieux, tout s'enclenche bien.
Le moteur est vraiment bluffant, très agréable, coupleux,
rond et plein. Les accélérations sont franches et pour
une utilisation paisible, ne vibre pas trop à bas et
moyen régime.
L’essai s’est fait sur les routes des Vosges
essentiellement en descente et les freins n’ont à
souffrir d’aucune critique pour peu que l’on utilise les
deux en même temps. Il faut être joueur pour ne se
servir que du frein avant dans des descentes de col !
En final, voilà une moto attachante offrant une bonne
prestation pour la promenade au rythme de la découverte
des paysages.
Merci Enzoo pour ce guidon. Il faudrait que j’essaye une
rigide un de ces jours !
Slt et frt
Michel 67