La T140 V 1978 de Komar
C'est en avril 2008 que j'ai acquis cette T 140 V de 1978. Je l'ai
échangée contre mon Enfield-India 500 Bullet qui je possédais depuis huit
ans. Arrivée à la maison, la Bonnie démarrait sans se faire prier mais
beaucoup de choses étaient à revoir sur cette moto qui avait besoin de
soins.
Freins grippés, joints de
fourche HS, échappements pourris, peinture du réservoir à refaire, de
la corrosion un peu partout... et surtout, les sorties d'échappement
qui sont, sur ce modèle, simplement emmanchées dans les conduits de
culasse avaient pris beaucoup de jeu. En fait, les conduits de
culasse étaient salement ovalisés et considérant le risque de prise
d'air, j'ai décidé de démonter la culasse pour la faire rectifier et
changer le système "push-in" des premières T 140 en "push-over",
comme sur les T 120 et les dernières T 140.
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En positif, la moto avait un circuit électrique proprement refait (avec
négatif à la masse), un allumage électronique "Multic" (qui conserve
l'avance mécanique, bof !) et des carbus re-chemisés. Les amortos AR sont
des Koni.
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J'ai
commencé par la fourche, histoire d'avoir au plus vite une moto sur
ses roues, plus facile à manipuler dans mon garage. Tubes, joints et
soufflets neufs (soufflets Norton Commando), roulements de direction,
étriers de freins neufs (des Grimeca en alu en remplacement des AP-Loockhed
en fonte), durits tressées et nouveau guidon, plus plat que celui non
d'origine qui était monté sur la bécane.
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Tandis
que la culasse se faisait rectifier, gagnant au passage des soupapes
et des guides neufs, je me suis occupé de l'étrier AR (également
Gimeca), de la transmission secondaire (chaîne et pignons) et j'ai dû
remplacer l'entrainement de compteur cassé : il s'écrasait sur le
moyeu au serrage de la broche de roue.
Pour le réservoir, sain à l'intérieur mais complètement oxydé en
dessous, j'avais d'abord envisagé de traiter la rouille au Framéto
histoire de la bloquer, mais j'ai fini par tout emmener chez un pro :
après sablage, l'objet s'est dévoilé cabossé de partout (replâtré au
Sintofer)... Donc débosselage, apprêt, peinture, ça m'a coûté un œil
mais le résultat en vaut la peine.
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Les premiers tours de
roues ont commencé en janvier 2009. D'autres petites misères se sont
révélées à l'usage, rien de grave. D'abord, c'est le réservoir qui
s'est mis à fuir par les joints de robinets (neufs) ; comme la
peinture était récente, elle n'a pas apprécié le SP 95 et ça a cloqué
autour des robicots... retour chez le peintre qui a fait une reprise
à titre gracieux, merci et bravo l'artiste. J'ai mis du téflon sur
les filetages et remonté des joints cuivre avec insert central en
élastomère : ça ne fuit plus. Les disques d'embrayage étaient HS
(malgré une épaisseur OK)... ça ne fonctionnait qu'en désserant
beaucoup la vis centrale qui est venue grignoter l'intérieur du
bouchon de visite du carter. A l'arrêt, le réservoir d'huile se
vidait dans le bas moteur : clapets de pompes pas étanche, pompe
usée... remplacée ! Reste encore à parfaire le rodage des freins et à
comprendre d'où vient l'inconsistance aléatoire du maître-cylindre au
guidon... purge d'étrier à reprendre, joints de maître-cylindre
foireux ? On verra bien. |
Au roulage, je découvre un moteur formidable, un des meilleurs que
j'ai essayé... et j'en ai pourtant essayé beaucoup, y compris d'autres
anglaises "classiques" ! Du couple tout de suite, pas d'inertie. La boîte
à cinq rapports est super, bien étagée avec un sélecteur précis, une
course courte et aucune difficulté à retrouver le point-mort. La
partie-cycle est très bien, plus raide que ce que je m'imaginais, rigide,
saine, neutre.
Le look T 120 (filtres Camembert, pots saucisson et petits caches
latéraux en résine) était comme ça lors de l'acquisition de la moto, je
l'ai conservé ainsi. Je précise que ce n'est pas une moto "restaurée",
mais juste retapée dans l'optique d'un usage courant, en alternance avec
ma T3 Guzzi Calif' et une BMW R100/7 en cours de remontage.
Merci Marco
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