Les motos anglaises d'avant 1983

Ce matin je suis inspiré ,comment faisions nous avant,pas de forum ,pas de site pour commander,pas de conseils
...
Je me rappelle que je commandais par téléphone ,à la communication payante chez Corbeau ou Valdo,pour aller en Angleterre je commandais mes passages ferry a l'agence de voyage .Je me demande aussi sans internet la mode vintage se serait t'elle autant développée entraînant les nombreuses refabrications de pieces : j'ai pu aussi restaurér mon A65 avec des bouts achetés sur EBay provenants des USA

Et ça fonctionnait?

Alors que je suis d'une génération “charnière”, avec Internet, c'est la vraie vie qui m'a fait connaître les anglaises et ceux qui roulaient avec.
D'abord, quand j'étais môme (je devais avoir 12 ou 13 ans), j'ai fait un baptême de moto en culottes courtes à l'arrière d'une Commando appartenant à un copain de celui qui allait devenir mon beau-frère. Je l'ai raconté ici il y a un moment déjà.

Puis, bien plus tard, je me suis intéressé aux motos anciennes en lisant Moto-Légende et LVA, au début des années 90. Puis, j'ai vu des mecs en Anglaises classiques à Carole... je les trouvais différends des autres. Dans la foulée, en faisant des p'tits dessins pour Motocycles, j'ai rencontré Jivaro et Jivarette chez eux à Suresnes : là, je me suis dit, y'a pas c'est un milieu à part, s'ils sont tous comme ça, ça ne doit pas être triste !
Dans la foulée, Alain Kovacks du NOC m'a demandé de faire un dessin pour le ticheurte du Neurton en Beaujolais, en 2004.
L'année suivante, en remerciement, j'étais invité à Britalia à Chalonnes-sur-Loire : comme je roulais en Guzzi T3 Calif', j'y ai participé et là, j'en ai vu, des phénomènes ! Ça m'a plus tout de suite ! C'était autre chose que les motards d'élevage !
Les années suivantes, j'ai participé à trois autres rallyes Britalia et je m'y suis fait des copains.

Au début des années 2000, j'ai acheté pas cher une Bullet 500 India en dépôt-vente chez British-Sauce à Sannois que je connaissais pour fréquenter beaucoup l'atelier Légendes (je roulais aussi en vieux flat) et c'est cette Bullet à kick, carbu et sélecteur à droite qui m'a poussé en 2007 à m'inscrire sur le forum des amateurs de Bullet, premier incursion dans le virtuel, premier forum auquel je participais alors que je voyais ça d'un air soupçonneux avant.
En 2008, j'ai récupéré une T140 à retaper (échangée contre la Bullet) et je me suis inscrit sur le Mac. L'année d'après, je rachetais la BSA A7 de Druid.
Mais un peu avant, j'avais déjà rencontré la bande à Dédé (Triton) pour écrire un article dans MRC.

Tout ça pour dire que c'est le réel qui m'a amené à la moto anglaise ancienne, Internet est venu après. Je vois aussi très souvent Romu de Machines et moteurs qui m'a beaucoup appris sur les Anglaises classiques. Les participations multiples aux rallyes de la Gelée Royale et du club Triton ont fait le reste, ainsi que mes activités de journaliste dans la moto qui facilitent grandement les rencontres.

Aujourd'hui, je consulte quasiment tous les jours les forums via mon ordi perso, mais je n'ai toujours pas de smartphone, pas de FB, pas d'appli, pas de GPS, pas d'achats en ligne.

Bref, pour moi, le réel est prédominant, le virtuel ne venant qu'en complément.

Chez Valdo , Mignot , Krajka ; sinon les copains qui montaient en Angleterre. Pour les conseils les mêmes copains aux rencarts du vendredi soir .
C'était le temps des copains à Paname ... Maintenant d'autres copains , et puis le Forum !

Dans les années 70, étant Parigot, on allais régulièrement en Angleterre faire notre marché.
En moto jusqu'a Calais, ferry, et ensuite direction Londres.
On y allais souvent à plusieurs potes, avec des sacoches vides car on prennais les commandes des copains et aussi des potes de Bastille.
On ramenais des pièces motos, de l'équipement vetements (cuir et pluie, etc) et aussi du matériel photo parfois.
Cà nous fesais une belle balade, avec du dépaysement, des trucs différents à voir, et çà entretenais le réseau de copains qui ne pouvaient pas y aller.
Une tranche de la vie des motards Parigots, quoi !

C'est pareil pour moi, Je suis de la vielle ecole et j'aime me déplacer chez le distributeur et le traitement personnel. Mais la plupart on ferme il y a longtemps leurs petits magasins ou ateliers.

Pour ma BMW, heureusement j'ai encore la possibilité de me permettre le plaisir d'aller chez le distributeur pour parler avec le responsable des pièces de rechange (qu’après les années nous avons fini pour nous connaitre), ou faire un appel téléphonique a un autre distributeur de Donosti (qu'aussi nous avons fini pour nous connaitre dans un événement de BMW).

Pour la Royal Enfield n'est pas possible faire pareil mais je contacte par courrier électronique pour faire mes commandes avec Hitchkocks, Brithis Only Austria, Feked, Vintage Replica, Obsolete Bike Parts, Armour...,et toujours j'ai une reponse rapide et tres aimable a mes questions, et ils m'ont aide toujours a choisir la bonne pièce de rechange ou la manière plus économique et fiable pour m'envoyer le paquet en temps, et quand j'ai eu le plus petit problème pour trouver une pièce trompée dans le paquet, ou avec un petit défaut ou tout simplement parce que me manque une pièce commandée ils m'ont présenté leurs excuses par son erreur et ils m'ont envoie une pièce sans aucun coût. je preferirais faire les commandes en personne, de meme avec le protable avec eux, mais je suis loin et je ne parle pas anglais, pourtant le courrier électronique en ce cas me plait pour me transmettre une petite sensation de touche personnelle.

Malheureusement pour la Norton c'est impossible, Andover et Norvil ne répondent jamais a mes courriers donc ils ont délégués ses transactions commerciales a sa page on-line, et sa seule réponse n'arrive qu’après que je leur ai demandes une explication pour avoir eu un problème avec une commande reçue, en ce cas ils me répondent avec un courrier standard de délégation des responsabilités impersonnel et court (de ceux que se gardent pour envoyer a tout le monde), pour me dire que la faute a ete mienne (ou j'ai fait mal la commande, ou j'ai endommage la pièce par une mauvaise manipulation parce qu'ils vérifient toujours le bon état des pièces avant de les metre dans le paquet). Il y a plus de 5 ans que je n'achete rien a Norvil et plus de 3 ans que je n'achete rien a Andover, heuresement encore me reste RGM , mais le jour que mon petit stock de pièces de rechange pour Juliana finit et je ne trouve aucune de remplacement a RGM surement que je dois vendre ma Norton ou vous mendier une pièce.

au milieu des années 70, presque tous les bouclard d'anglaises étaient fermés. Quelques uns avait encore un peu de vieux stock, sinon il avait Valdo pére, les corbacks, Raymondin, Francheteau, Chatokhine et puis les petites annonces des revues .J'ai beaucoup galéré pour restaurer un 350 G3LS incomplet. Les bourses d'échange n'existait pas, internet non plus et j'ai fini par aller en Angleterre et ensuite j'ai connu JP Altayrac

Ben oui, on faisait du shopping en présentiel ...Fin des seventies, il restait Hervé Francheteau, qui me fournissait en pièces Triumph ...puis quand j'ai acheté la Veloce , Hervé avait dû fermer son échoppe , dommage , en Veloce , il était bien fourni ... alors, London , chez Geoff Dodkin , et deux trois bricoles chez Reg Orpin , mais c'était la toute fin ...
Corbeau aussi bien sûr , des années 80 à 90 , quand je bossais à Paris ...et avant quand j'étais petit , Dufour , Rue St Maur , et deux/trois fois Perrotti et même la CGCIM !
Pour mon B40 , remontage grâce à OTJ, dans le Kent , qui avait TOUT et même le reste !!!
J'y montais avec le Magic Bus , qui passait à Amiens la nuit , et te posait à London le matin tôt ...une tasse de thé , et en route ...Je le reprenais le soir vers 22h , retour à la niche le lendemain matin ...

Vous les parisiens vous étiez chanceux,très avantagés, avec les nombreux motocistes dont certains anciens qui étaient multimarques.
Nous dans nos bouselands c'était pas la même surtout au milieu d'un triangle Lyon-Saint Etienne-Grenoble,fallait faire 200 kms aller-retour pour acheter une neuve,occasion et des pièces.
Perso en 1969 c'était Garreau ou Corbeaux père et par téléphone.
On se dépannait aussi pour les consommables ,souvent d'occa (les Flèches d'Or ),chez des anciens crossmens ou ferrailleurs
Pour les grosses révisions, plus tard, il y avait des concessionnaires, NORTON,très compétents mais fallait faire entre 600 et 800 kilomètres aller-retour (Tharaud à Nice,Guillemin à Ouges,Hans MEYER à INNS Suisse) et profiter de prendre des consommables.

Puis à partir de 1972 c'était chez mon ami Patrick LEFEVRE pour les commandos neuves et les pièces,qui avait repris avec son frère Didier l'affaire du grand-père Garreau :jet'smotorcycles.
Ensuite il y a eu Andover Norton à partir de 1978,Chatokine contre vents et marée,un peu plus tard : WEST BIKES à Lorient,Vibrations en Ariège etc..
Bref même sans internet on a toujours pu rouler sans souci même si c'est plus pratique maintenant avec.

Francis V, tu as raison, c'est pour ça que quand j’écoute a quelqu'un qu'habite dans une grande ville dire qu'il préfère acheter les pièces de rechange on-line ou faire une commande par le téléphone je ne lui comprends pas, absolument pas, parce que toujours pour moi a ete un vraie plaisir pouvoir parler avec les prof en personne et je me suis senti très chanceux d'habiter a Madrid.

Bref, pour moi, le réel est prédominant, le virtuel ne venant qu'en complément. (sic)

Ne serait-ce pas Komar qui vient de tout résumer en une seule phrase ?

Tout à fait d'accord avec Marc et Gilles, c'est pour ça que je me fais de plus en plus rare sur le forum.
J'ai supprimé tous mes comptes Face de Bouc, Whatsapp, etc....
Il y a 30 ans, internet, ça a permis de reprendre contact avec certains, de trouver des trucs introuvables, aujourd'hui c'est la foire d'empoigne, le marketing à outrance, les news letters dont soit disant on peut se désabonner, bon courage ! J'en viens à supprimer des boites mails, à naviguer avec un VPN, etc, etc....
Bref je deviens un vieux con

jean-pierre a écrit : ↑11 avr. 2024, 07:37 Ce matin je suis inspiré ,comment faisions nous avant,pas de forum ,pas de site pour commander,pas de conseils
...

Vous pouvez répéter la question ?

Etant le cadet de la fratrie dans un bouseland du SouthdWest, j'ai vu mes frangins galérer avec les popus françaises acquises grâce aux petits boulots saisonniers.
Puis un jour, ils sont partis tous les deux à Bordeaux acheter une plus grosse moto, sans avoir de marque ciblée précisément.
C'est en passant dans une rue qu'ils ont aperçu, grâce à une porte cochère ouverte, une "grosse" moto appuyée contre un mur et un mec qui balayait son garage/remise/atelier, (rayer la mention inutile). Il ne se servait plus ce cette moto, son âge, sa femme, la circulation, les pannes, etc... L'affaire fut donc faite.

Lorsqu'ils sont allés la chercher, je ne savais pas de quoi il s'agissait. Et quand ils ont déchargé la moto de la remorque, y avait écrit Norton sur le réservoir.
Tu te rends compte, Ils auraient acheté une BMW, je serais tombé amoureux d'une Série 2... ??
Mais là c'était une 500, et plus une 125, 175 Tobec, Terrot AMC...

Après maintes tractations avec les parents, autorisation fut donnée de me laisser monter en passager.... Mamma mia ! Les sensations qui transitent par toutes les parties
qui touchent la moto, ça te saisit pour la vie !

Plus tard, quand j'ai moi même roulé avec cette moto, on avait nos petites adresses locales de mécanos qui "connaissaient" les anglaises. Mais ce sont surtout les Grass Tracks
qui nous ont permis de côtoyer des pilotes anglais. Presque tous trafiquaient un peu, ils passaient la douane avec des pièces neuves emballées en assurant qu'ils s'agissait de pièces de rechange pour leur moto de grass track pour les courses à venir... On passait commande à Cyril Jones (excellent pourvoyeur), Tony Steegles, Gerald Short..
Je dis "on" parce que j'avais mon alter ego en anglaise, on roulait toujours ensemble.

Et on était contents d'acheter ces merdes de Hagon ou Girling, des Brampton Reynolds qui, même trempées dans les boîtes de chainguard achetées en Andorre, ne duraient qu'une saison et encore... Mais bon sang, on était heureux !

Internet m'a permis de découvrir le forum du Mac, et j'y suis depuis le début. Mais surtout, je m'y suis fait beaucoup de potes, et on se voit toujours avec beaucoup de plaisir !

Jean-Pierre, heureux sujet qui ravive bien des souvenirs !

Je vous avoue que je suis un peu d'accord, rien ne vaut le contacte humain.
J'ai un travail sédentaire, assis devant un écran, avec du matos informatique performant et une sécurité aux petits oignons. Du coup, je suis toujours connecté et je baigne dans le grand bain d'internet depuis toujours, c'est à dire la toute fin du siècle dernier. Mais je sais également m'en protéger. Certainement pour une histoire de génération, je ne fréquente pas les réseaux sociaux. Je ne suis membre que de peu de groupes Whatsapp et je n'ai également que deux adresses mail perso. Pas d'abonnement TV non plus. Mais je jardine, je fais du VTT, je chasse, je cuisine, je cavale en montagne... Un circuit de VTT? Un coup de Strava. Une recette de cuisine? Marmiton. Un bout de VTT? Alltricks. J'utilise internet que pour le coté pratique même si j'en suis de plus en plus dépendant. Mais je discute avec les anciennes du village pour les recettes de gibier, avec les anciens pour le jardinage. J'ai monté un groupe de VTTistes pendant le Covid et on roule encore ensemble. Il faut trouver un équilibre.
Je viens sur le MAC pour les conseils en mécanique même si j'ai de bons copains mécano et serviables, mais surtout pour rester dans le bains des anglaises, m'instruire de vos expériences et anecdotes de quand c'était mieux et surtout, pour partager mes galères mécaniques et soutenir ceux qui en vivent d'autres. Le MAC c'est comme un magazine spécialisé dans la moto anglaise, en interactif et dans une bonne ambiance. Alors c'est du virtuel? Pas forcement, on s'est déjà tous croisé dans une concentre ou un salon, on s'échange des pièces, on se refile des bonnes adresses dans notre coin. Pour la majorité, vous n'êtes pas des inconnus !

Je pense qu'il ne s'agit pas de démoniser l'internet. Comme tout, avec mesure, internet a leur avantage. Ne trompons pas les réseaux sociales avec l'internet, moi je suis a part le facebbok, twiter, tiktok et tout ça, mais j'utilise avec plaisir internet.

Ma Royal Enfield avait ete restauré a 1990 par un restaurateur tres connu du pays basque, et comme en ce temp-la il n'y avait pas d'internet, les pièces de rechange nécessaires pour reussir une bonne restauration étaient difficiles de trouver en Éspagne et c'etait necessaire avoir un repertoire telephonique de contacts a l'Anglaterre. A la fin, comme le restaurateur ne parle pas anglais ni contacts téléphoniques a l’Angleterre (et il ne pouvait pas recourir au traducteur google a 1990), il avais opte pour trouver tous les pieces possibles (a pris d'or), dans le marché espagnol et le reste des pieces les reproduire au tour ou les depanner avec soudures. Heureusement pour le moteur un bon redresseur n'a aucun problème pour reproduire tous les pièces: piston, segments, chemise du cylindre, bielle, bagues en bronze..., et le moteur a été tres bien restauré, mais le cas c'est que la boite des vitesses est éclaté après de 3.000 Km de rodage et l'embrayage etait en tres mauvais etat, decentre, avec plusieurs soudures, et la couronne de la roue derrière c'est un vrai travail de cochon a tel point que c'est impossible la remettre a son état originale.

Quand je lui ai acheté la moto a 2021, grâce a l'internet j'ai pu la dépanner grâce aux conseils que j'ai reçu ici au MAC, grace a l'internet j'ai pu acheter a l’Angleterre les bonnes pièces originales de la boite des vitesses et enfin pouvoir la refaire d'accord a le design de chez Albion, sans aucune bizarrerie, j'ai pu aussi remplacer le vieux et tres modifie embrayage par un autre complètement neuf avec des pièces que j'en ai achetées a l’Angleterre, Hollande et l’Autriche, j'ai refait aussi la selle avec pièces de l'Inde, de même j'ai acheté une pièce de la pompe d'huile a l'Australie et quelque qu'autre pièce aux Etats Unis de l'Amerique du Nord.