La NORTON 16H de Francis C.
Lors des dernières Coupes
Moto Légende (2006), nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Francis
Couturier, visiteur champenois du site : il a bien voulu nous parler de sa
Norton 16H de 1937.
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Ce monocylindre 500cc à
soupapes latérales a commencé sa carrière chez les militaires, et Francis
l’a trouvée en Belgique il y a 11 ans.
L’importateur Français
Garreau était un spécialiste du « recyclage » et de la « civilisation » des
motos retraitées de l’armée.
La fiche technique
mentionnait une vitesse maxi de 117 Km/h à 4500 t/mn, ce qui était
respectable pour une avant-guerre, surtout latérale !
Francis a un jour voulu, lors
de coupes motos légendes à Montlhéry, la pousser vers ces folles vitesses,
et atteint les 110 Km /h…Ce que la Norton apprécia moyennement, et le
signala à son pilote en éjectant sa plaque d’immatriculation, larguant
quelques boulons, et désintégrant les filaments de quelques ampoules !
Pourquoi une telle folie ?
Alors que cette moto, entre 80 et 90 Km/h vous emmènera au bout du monde, se
riant des côtes, vents contraires et autres chargements excessifs ? N’est-ce
pas ; Mr Che Guevara ?
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Comme le plaisir des yeux est
une chose, mais la réalisation d’un rêve en est une autre, j’eus le bonheur
de m’entendre proposer par Francis d’essayer ce rutilant Mono de fonte !
Nous échangeâmes donc nos
montures, et partîmes pour un petit trot d’essai (galop serait prétentieux,
sur de si paisibles montures, et à travers les spectateurs des CML).
Ma précédente expérience du
mono latéral, sur une BSA M20 m’avait un peu laissé sur ma faim… Et bien, je
dois dire que cette 16H m’a comblé !
Le moteur est évidemment très
coupleux, mais aussi, les montées en régime sont assez rapides, pas bien
différentes de celles d’un culbuté, du moins jusqu’à moyen régime :plage
d’utilisation habituelle de ce moteur.
Autre très bonne surprise :
l’ensemble cadre-fourche qui lui donne ce mélange de stabilité et de
maniabilité, quasi exclusivité des Norton.
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La fourche à parallélogramme,
plus évoluée que celle de la BSA, et aussi très bien réglée ne donne pas ce
sentiment désagréable de temps de réaction entre le moment où on décide de
tourner, et celui où le virage se déclenche effectivement : quasiment comme
une télescopique de ce point de vue !
On peut dire qu’il y a du
Featherbed dans ce cadre et de la Roadholder dans cette fourche !
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Un moteur coupleux et vivant,
une partie cycle saine et une gueule craquante… serait-ce l’avant guerre
idéale ?
On est en droit de le penser,
malgré un freinage trop léger, mais sûrement dans la norme de l’époque…
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Merci à Francis C de nous
avoir présenté son « pétochon » , et de m’avoir fait confiance pour ce petit
essai qui a éveillé en moi de nouveaux projets !
Quoiqu’un autre fantasme
commence à planer : Sa grande sœur la BIG 4 : 633 centimètres cubes d’un
couple encore plus irrésistible : je n’ose pas en imaginer les sensations !
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Jean – Luc T
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